Seule reste en service de nos jours l’église paroissiale St Jean Baptiste, dédiée aussi à Saint Barthélémy.
De style gothique, elle présente un ensemble fortifié, solidement construit avec 3 nefs.
Elle aurait été bâtie au XIIème siècle par les chevaliers de Malte sur le modèle de celle de Montfort. La première indication de date est celle inscrite sur la clé de voûte de la nef à la première travée « l’an MVCXXXVIII ceste chapeles fut faicte ».
Le vaisseau principal puis une chapelle au sud furent construits au XIVème siècle.
Au XVème siècle, la nef fut prolongée par une puissante tour fortifiée percée d’archères et munie des bretèches.
Au XVIème siècle, elle est agrandie après la guerre de cent ans par la construction de deux collatéraux et de la voûte.
Au XVIIème siècle, le porche au nord de la tour est ajouté ainsi qu’une ouverture du rez-de-chaussée de la tour sur la nef principale. La tribune face au maître-autel est construite à cette époque-là également.
Aux XIXème et XXème siècle, l’église n’a vu que quelques travaux de restauration les plus nécessaires.
Le clocher, sans doute en raison de dégâts de la foudre a été réparé à maintes reprises : 2 fois au XVIIIème siècle (1779 et 1782) et 3 fois au XIXème siècle (1900, 1945, 1959).
L’électricité est installée dans l’église en 1933 grâce à Monseigneur Saint Germain.
La charpente et les chevrons de la toiture sont en chêne et ont bien résisté au temps. Certains éléments sont courbés, ils ont pu être en partie remplacés ou renforcés. D’autres pièces de bois sont d’origine.
La charpente du clocher porte une couverture d’ardoises et de zinc.
Au-dessus du porche, une niche à l’extérieur porte une statue de la Vierge.
Le porche permet l’accès au clocher par un escalier en bois.
On accède à l’intérieur par une magnifique porte de bois à deux vantaux décorés de fleurs de lys, en l’honneur de la vierge de Maylis.
Sous le porche, au sol, de part et d’autre de la porte d’entrée, les pierres tombales des sépultures de deux curés de Poyartin : les abbés Lanusse et Labat.
Au-dessus de la tribune au fond, on observe la rosace mise en place en mars 1953 pour la fête des Rameaux en présence du Révérend Père Olivétain Bernet.A gauche de la tribune, on peut admirer une toile du XIXème siècle représentant Saint Vincent de Paul prenant sous sa protection des enfants, en présence d’une sœur de l’ordre de St Vincent de Paul. Cette toile fut restaurée lors des derniers travaux de l’église et mise en valeur en la changeant de place.Contre les piliers, on voit les statues de St Barthélémy, de St Germain et de Ste Thérèse et près du chœur, celles de St Joseph et de St Antoine de Padoue.
La chaire de bois portant la représentation de St Roch, avec son chien léchant ses plaies, date de 1828.
Les vitraux du chœur représentent les quatre évangélistes.
La pièce maîtresse du mobilier est le maître-autel de 1898. Ce monument associe autel et retable, en pierre et bois peint, rehaussé de métal doré et de verroterie.
Il a été mis en place à Poyartin en 1960 par Dumecq, père et fils maçons et Hayet, père et fils charpentiers.
Le grand mérite de l’installation de cet autel à Poyartin revient à l’abbé Salvat qui malgré certaines péripéties s’est battu pour obtenir gain de cause, avec l’appui et l’autorisation de Monseigneur l’Evêque et de Monseigneur Saint-Germain.
La clef de voûte au-dessus de l’autel montre un évêque avec sa crosse.
En dessous de l’autel de la Vierge, on remarque la belle Piéta.
La peinture derrière l’autel de la vierge représente des prisonniers revenant après leur libération de la guerre de 39-45.
L’inauguration de la peinture et de l’installation de la Piéta à l’autel de la Vierge eut lieu le 8 mai 1946 en présence des prisonniers et des déportés avec un service de l’abbé Poussade, ex prisonnier et curé de Clermont, et avec la participation des épouses de prisonniers.
Un vrai petit orgue (polyphone) a été acheté en 1977 en remplacement de l’harmonium centenaire.
Les vitraux des bas-côtés semblent avoir été installés en 1868 et 1907.
L’intérieur de l’église a été entièrement rénové en 2019. Le mobilier du chœur et les bancs ont été remplacés (œuvre de Mr Bonnehon artisan à Lahontan).
Un seul confessionnal a été conservé, restauré par Mr Balin Octave, ébéniste de Poyartin.
Le dallage au sol a été jointé par les maçons retraités du village.
Vous pouvez retrouver toute l’histoire de notre église dans le livre « il était jadis, Poyartin » disponible à la bibliothèque dont ce descriptif est inspiré.